Les zones sismiques dans l'Est du Canada

Information générale

Le déplacement continuel de larges segments de la croûte terrestre, appelés plaques tectoniques, provoque plus de 97% des séismes dans le monde. L'Est du Canada est situé dans une région continentale stable de la plaque de l'Amérique du Nord, entraînant par conséquence une activité sismique relativement faible. Néanmoins, des séismes dévastateurs de forte magnitude s'y sont produits dans le passé et se produiront inévitablement dans l'avenir.

Taux d'activité

Chaque année, environ 450 séismes se produisent dans l'Est du pays. De ce nombre, quatre en moyenne dépassent la magnitude 4, trente dépassent la magnitude 3 et vingt-cinq autres sont ressentis. Au cours d'un cycle de 10 ans, trois séismes en moyenne dépassent la magnitude 5. Un séisme de magnitude 3 est suffisant pour être ressenti dans la région environnante et un séisme de magnitude 5 marque, en général, le seuil pour qu'un événement provoque des dommages. Le réseau sismologique de Séisme Canada peut détecter toute secousse dépassant la magnitude 3 dans l'Est du Canada et toute secousse de magnitude 2,5 dans les régions densément peuplées.

Causes

On ne connaît pas très bien les causes des séismes dans l'Est du Canada. Contrairement aux régions situées en bordure des plaques tectoniques, où la fréquence et l'ampleur de l'activité sismique sont directement liées à l'interaction des plaques, l'Est du Canada se trouve dans une zone stable, à l'intérieur de la plaque de l'Amérique du Nord. L'activité sismique dans de telles régions semble être liée à des champs de contraintes régionaux, étant donné que les séismes se concentrent dans les zones de faiblesse de la croûte terrestre.

Zones sismiques du sud-est du Canada
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Bien que des séismes puissent se produire et se produisent effectivement dans presque tout l'Est du Canada, des années d'enregistrement des secousses ont permis de delimiter certaines zones d'activité sismique. Dans ces zones, les séismes se produisent à des profondeurs variant de la surface à 30 km (la mine la plus profonde au Canada se trouve à 2 km de profondeur). Plus d'information est disponible sur la sismicité historique des régions suivantes dans le Sud-Est du Canada :

La zone Nord-Est de l'Ontario

Tremblements de terre dans le nord-est d'Ontario
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Le nord de l'Ontario a un très faible niveau d'activité sismique. De 1970 à 1999, seulement 1 ou 2 séismes en moyenne dépassant la magnitude 2,5 ont été enregistrés dans cette grande zone. Deux tremblements de terre de magnitude 5 (1905, dans le nord de Michigan, et 1928, nord-ouest de Kapuskasing) se sont produits dans cette région.

Zone des Grands Lacs du sud de l'Ontario

Carte des événements historiques dans la Zone des Grands Lacs du sud de l'Ontario
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L'activité sismique dans cette région est faible à modéré comparée aux zones simques plus actives à l'Est comme le long du fleuve d'Ottawa et au Québec. Au cours des 30 dernières années, en moyenne 2 ou 3 séismes dépassent la magnitude 2,5 par années dans la régionSud des Grands Lacs. Par comparaison, au cours de la même période de temps, dans la zone sismique de l'Ouest du Québec, qui est plus petite, 15 tremblements de terres en moyenne dépassent la magnitude 2.5 chaque année.

Trois événements modérés (de magnitude 5) se sont produits dans les dernières 250 années, tous aux Etats-Unis - 1929, Attica, New York (anglais); 1986, près de Cleveland, Ohio (anglais); et en 1998, près de la frontière entre la Pennsylvanie et l'Ohio (anglais). Ces trois séismes ont été largement ressentis dans le sud de l'Ontario mais n'ont pas causé de dégâts dans l'Ontario.

L'Ouest du Québec

La zone sismique de l'Ouest du Québec constitue un vaste territoire comprenant la vallée de l'Outaouais depuis Montréal jusqu'au Témiscamingue, ainsi que les régions des Laurentides et de l'Est de l'Ontario. Les régions urbaines de Montréal, d'Ottawa-Hull et de Cornwall sont donc localisées dans cette zone.

Carte des événements historiques dans L'Ouest du Québec
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Sur cette carte des épicentres, les séismes historiques et l'activité sismique enregistrée par le réseau sismologique canadien depuis le début du siècle définissent assez clairement les frontières de la Zone de l'Ouest du Québec. Grosso modo, les séismes se concentrent en deux sous-zones: une le long de la rivière des Outaouais et une plus active, le long d'un axe Montréal-Maniwaki.

Sismicité historique

La Zone de l'Ouest du Québec a connu au moins trois séismes importants dans le passé.

  • En 1732, un séisme estimé à 5,8 sur l'échelle de Richter a secoué Montréal, causant des dommages importants.
  • En 1935, la région du Témiscamingue a été secouée par un séisme de magnitude 6,2.
  • En 1944, un séisme de magnitude 5,6 localisé entre Cornwall (Ontario) et Massena, N.Y., causa des dommages évalués à deux millions de dollars de l'époque.

De temps à autres, la région est aussi secouée par des séismes plus faibles, mais néanmoins ressenti par la population locale.

  • En 1990, un séisme de magnitude 5 a eu lieu près de Mont-Laurier (Québec).
  • En 1996 et 1997, deux séismes de magnitude 4,4 et 4,3 se sont produits près de Ste-Agathe-des-Monts (Québec).

Tous les cinq jours en moyenne un séisme se produit dans la zone de l'Ouest du Québec.

Plus d'informations

  • Voir la sismicité au cours des 30 derniers jours
  • Plusieurs articles traitant des caractéristiques géologiques, géophysiques et sismologiques de la zone sismique de l\'Ouest du Québec.

Charlevoix-Kamouraska

Localisée à 100 kilomètres en aval de la ville de Québec, la zone sismique de Charlevoix (ZSC) est la plus active de l'Est du Canada. Puisque la plupart des séismesse produisent sous le fleuve St. Laurent, entre le comté de Charlevoix sur la rive Nord et le comté de Kamouraska sur la rive Sud, cette région est aussi souvent nommée Zone Sismique de Charlevoix-Kamouraska.

Carte des événements historiques dans la region Charlevoix-Kamouraska
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Historiquement, la zone a été sujette à cinq séismes de magnitude égale ou supérieure à 6 : en 1663 (mag. 7); 1791 (mag. 6); 1860 (mag. 6); 1870 (mag. 6 1/2); et 1925 (magnitude MS 6,2 ±0,3). Seul le séisme de 1925 fut enregistré par des sismographes, les événements antérieurs ont donc des magnitudes et des localisations estimées sur des isoséistes et les dommages causés. De façon générale, la distribution des événements historiques et récents montre une concentration de tremblements de terre entre La Malbaie et Rivière-du-Loup.

Le potentiel sismique de la ZSC a mené la Direction de la physique du Globe (DPG), maintenant intégrée à la Commission géologique du Canada (CGC), à effectuer des levés de terrain en 1970 et 1974. Ces deux études ont clairement défini les limites de la ZSC, c.-à-d. une zone active d'environ 30 par 85 kilomètres, allongée le long du fleuve Saint-Laurent, englobant les villes de Baie-St-Paul, La Malbaie et La Pocatière.

Foyers des séismes

Depuis 1977, un réseau local de sismographes de sept postes centré sur la zone active surveille les tremblements de terre. Le réseau actuel de la ZSC détecte plus de 200 tremblements de terre par an. La fréquence des séismes historiques et le rythme actuel des séismes plus pet its fait de la ZSC la zone à plus haut péril sismique de l' Est du Canada continental.

En raison de son réseau dense de sismographes, le ZSC est la seule région de l'Est du Canada où la profondeur focale des tremblements de terre peut être par calculée de façon routinière. Les hypocentres localisés au cours des années ont permis de mieux comprendre la sismo-tectonique de la ZSC.

La plupart des séismes sont concentrés le long ou entre des failles de l'océan Iapetus (également appelés le paleo-rift du St-Laurent). Les tremblements de terre de la ZSC se produisent dans le bouclier canadien, entre la surface et 30 kilomètres de profondeur, sous la ligne de Logan et les Appalaches.

Un séisme de Charlevoix se produit à tous les jours et demi en moyenne.

Plus d'informations

Bas-Saint-Laurent

Localisée à 400 kilomètres en aval de la ville du Québec dans l'estuaire du fleuve Saint-Laurent, la Zone sismique du Bas-Saint-Laurent (BSL) est une région sismiquement active de l'Est du Canada.

Carte des événements historiques dans le Bas-Saint-Laurent
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Contrairement à la zone sismique de Charlevoix, aucun grand tremblement de terre n'a jamais été rapporté ou enregistré. Deux seuls événements ont dépassé magnitude 5,0 jusqu'ici. Le 23 juin 1944, un séisme de magnitude 5,1 sur l'échelle de Richter s'est produit près de Godbout, à l'est de Baie-Comeau. Récemment, le 16 mars 1999, un séisme de magnitude 5,1 s'est produit dans cette région, à une soixantaine de kilomètres au sud de Sept-Iles.

La région est étroitement surveillée par un réseau de cinq stations locales du réseau sismologique national canadien. Ces stations sont: CNQ: Côte Nord; ICQ, Islets-Caribou; SMQ: Rivière Ste-Marguerite; MNQ: Manic-3; et GSQ: Grosses-Roches, sur la rive sud. Avec le réseau actuel, tout séisme plus grand que magnitude 2,0 sur l'échelle de Richter peut être localisé. Par conséquent, tout tremblement de terre ressenti par la population (c.-à-d. plus grand que magnitude 2.5) peut être détecté par le réseau et localisé par les analystes de la Commission géologique du Canada.

Annuellement, environ 60 événements sont enregistrés. La plupart des tremblements de terre se produisent sous le fleuve Saint-Laurent, dans une zone triangulaire définie par les villes de Baie-Comeau, Sept-Iles et Matane, sur la rive sud.

Bien que le réseau ne soit pas suffisamment dense pour déterminer la profondeur des foyers des tremblements de terre, on peut présumer que les séismes se produisent dans la croûte moyenne à supérieure, entre 5 et 25 kilomètres de profondeur, semblable à la zone sismique de Charlevoix (ZSC). D'après certains mécanismes au foyer (voir références ci-bas) et par analogie avec la ZSC, la plupart des tremblements de terre se produisent le long ou entre des failles de l'océan Iapetus (également appelés le paleo-rift du St-Laurent), sous la ligne de Logan et les Appalaches.

Puisqu'à tous les cinq jours en moyenne un tremblement de terre se produit dans la zone.

Plus d'informations

Nord des Appalaches

La zone sismique du Nord des Appalaches (NAN) inclut la majeure partie du Nouveau-Brunswick et s'étend jusqu'en Nouvelle-Angleterre.

Carte des événements historiques dans le Nord des Appalaches
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Une série de séismes importants se sont produits en 1982 dans la région de la Miramichi, au centre du Nouveau-Brunswick; le plus important avait une magnitude de 5,7 et cette région continue de subir les répliques de ces séismes, de même qu'une activité sporadique de séismes plus faibles, incluant plusieurs grands séismes historiques au Nouveau-Brunswick.

Talus laurentien (LSP)

La zone de la talus laurentien, au large de la côte sud-est du Canada incluant les Grands Bancs de Terre-Neuve.

Carte des événements historiques dans le Talus laurentien
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En 1929, un séisme de magnitude 7,2 s'est produit près des Grands Bancs, provoquant un tsunami qui entraîna la mort par noyade de 27 personnes lorsqu'il atteignit la côte de la péninsule Burin. Ce fut l'un des rares séismes qui causèrent des pertes de vie au Canada.

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